Au tournant des xixe siècle et xxe siècles, les villages de Montigny-sur-Loing et de Marlotte sont les lieux de séjour de nombreux peintres comme Jean-Baptiste Corot, Eugène Thirion (1839-1910), Adrien Schulz (1851-1931), Numa Gillet (1868-1940) et Lucien Cahen-Michel (1888-1980), tous attirés par la qualité des paysages et de la lumière. Lorsque Eugène Schopin fonde en 1872 une fabrique de céramique, il collabore avec ces peintres pour créer une gamme de modèles inspirés de l'impressionnisme et décorés suivant les nouvelles exigences du public. Plusieurs fabriques de céramiques se développeront autour de ce courant impressionniste. Les plus renommées, comme celle de Georges Delvaux (1834-1909), d'Albert Boué (1862-1918) et Charles Alphonse Petit (1862-1927), produiront jusqu'en 1922. D'autres manufactures, comme celle de Théodore Lefront à Fontainebleau, collaboreront avec les artistes et céramistes de Montigny. Simultanément, l’atelier parisien d’Auteuil, laboratoire expérimental de la manufacture Haviland de Limoges, dirigé par le graveur Félix Bracquemond, produit, de 1872 à 1881, des faïences décorées à la barbotine par des peintres issus des cercles impressionnistes. Emile Mousseux se consacrera de son côté au grès. Une plaque apposée sur la mairie de Bourron Marlotte lui rend hommage. Vers 1878, la manufacture d'Huard de Longwy confie au céramiste Charles Rudhard le soin de diriger son atelier d'art dont le peintre majeur est Kilbert, Eugène Carrière alors au faîte de sa gloire y réalise aussi des portraits de grande qualité. On y exécute également des grandes compositions murales et quelques rares barbotines sur porcelaine tendre. La technique
FAIENCE REGIONALE OU NATIONALE
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